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07/04/21

saccageparis



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« Quel sujet nous remonte de Twitter cette semaine ? »

Cela faisait de nombreux mois que des personnes de ou proches l’opposition politique à Anne Hidalgo, la Maire de Paris, partageaient des photos et des vidéos de rues parisiennes avec des tentatives baroques de nouveaux mobiliers urbains, des panneaux de circulation abîmés, des signalétiques aléatoires, et de nombreux essais de végétalisation de rue totalement ratés. Sans compter les fausses bonnes idées de pissotières/bacs à fleurs pour le moins… originales !

Les images étaient à ce point confondantes que l’on se demandait si cela n’était pas exagéré… D’autant que la visibilité de ces tweets restait modeste. Et bien figurez-vous que ce week-end, un hashtag, un mot de référence a émergé sur Twitter : #saccageparis et c’est devenu un phénomène.

Des milliers de tweets difficiles à décrire en si peu de temps à la radio montrent - preuves issues de streetview de Google - des centaines de poteaux jaunes éphémères qui restent 2 ans, des dizaines de barrières de chantier vertes et grises qui installées 6 mois avant le début des travaux, des feux tricolores scotchés à des blocs de béton, des palettes de bois cherchant à créer des espaces de convivialité inesthétiques ou des sacs à gravats en guise potagers urbains dans lesquels on trouve de l’urine et des bouteilles de bière…. Bref, je vous ai compilé quelques tweets assez drôles sur le sujet.

Car, sur Twitter, #saccageParis, c’est l’humour des mots, le poids des photos :

Eric Klein qui écrit « Avenue Montaigne. Dis donc c’est quoi ces petits trucs en bois ? Vachement sympa ! » les petits trucs en bois tentant de délimiter des carrés de terre en plein milieu de l’avenue Montaigne…

Aurelien Veron qui joue sur les mots et twitte : « Paris ville attachante » avec des photos de plots attachés au gros scotch gris.

Cyrille Capuano, lui publie une photo surchargé de panneaux de signalisation et écrit : «l’intelligence de mettre des panneaux devant des panneaux qui cachent déjà un panneau qui cache déjà… »

Wat75_ ironise lui aussi : « ici un ilot de verdure et de fraîcheur », un tweet accompagné d’une photo absolument dingue de pots de fleurs géants au milieu du bitume, dont la terre est totalement asséchée, et sur laquelle une urine ruisselle 

« La Mairie de Paris a-t-elle réagi ? »

Et bien oui mais bizarrement.

Un peu à l’ancienne, certains préfèrent traiter de facho ceux qui se plaignent en disant que ce sont des comptes d’extrême-droite… Dommage pour cette fois car même un rapide tour du réseau nous fait prendre conscience que le phénomène est nettement plus ample. Le journal Le parisien a retrouvé l’instigateur du hashtag - PanamePropre qui explique : «  C'est parti d'un coup de colère! Je suis Parisien depuis vingt ans et j'ai vu la ville se dégrader. (…) J'avais fini par m'habituer, jusqu'au jour où j'ai pris conscience de l'ampleur. »

Ceux parmi les adjoints à la Maire de Paris qui défendaient jusque-là la nouvelle – je cite – « grammaire urbaine » de la ville pour défendre les diverses idées de colonisation de l’espace public ciblées ces jours-ci préfèrent ne pas se montrer trop présents…

C’est le compte officiel de la mairie de paris qui réagit le plus frontalement et dit que la ville subit une « campagne de dénigrement » axant ensuite sa communication sur le travail des agents des équipes de propreté de la ville.

Mais il y a fort à parier que ces réponses ne satisfassent pas les personnes qui s’engagent sur ce hashtag. Un certain Mathieu Gariel tente de l’expliquer à la ville en écrivant : « non la ville de paris subit une campagne de sensibilisation par les habitants. Nuance.

Le politique ne peut jamais faire émerger un sujet lorsqu’il n’est pas mûr dans les têtes de gens. Si cela fait des mois des années que certains opposants à Anne Hidalgo essaye de s’emparer du sujet, il est flagrant de voir aujourd’hui que ce sont les parisiens eux-mêmes qui le font exister ici. A la faveur du 3e confinement, peut-être. A la faveur du printemps, sans doute. La démocratie, c’est aussi savoir discuter avec les citoyens quand ils décident eux-mêmes des sujets.

On trouve cela sur twitter cette semaine et donc sur RCJ.

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