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24/02/21

L’islamo-gauchisme



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« Quoi de neuf sur twitter cette semaine ? »

J’ai conscience que le sujet de la semaine n’est pas très raccord avec les vacances ni les températures printanières mais je vais vous parler d’islamo-gauchisme…

Alors, tout a commencé le 14 février dernier quand, sur un plateau de télévision, la ministre de l’enseignement supérieur Frédérique Vidal a répondu comme cela au journaliste qui lui pose une question sur ce qu’il qualifie lui-même d’islamo-gauchisme : «Moi je pense que l’islamo-gauchisme gangrène la société dans son ensemble, et que l’université n’est pas imperméable, l’université fait partie de la société ».

Et patatra, ca dégénère… car dans un premier temps, au lieu de débattre du fond, comme essaie de le faire patiemment la chercheuse Isabelle Barberis qui détaille sur le réseau social une dizaine de pistes pour appréhender la situation à l’université. Je la cite – « la pénétration du décolonialisme et des identitarismes est une lame de fond fulgurante ». « Comment comprendre un succès aussi rapide ? », Bref, au lieu de réfléchir, on se retrouve dans tous les media avec des débats sémantiques sur le terme islamo-gauchisme… fallait-il ou non l’employer ?

« Heureusement Twitter est là… »

Et bien quelque part, oui heureusement que Twitter est là car c’est sur Twitter que l’on trouve, pour l’instant, autre chose que des débats sémantiques et des remises en cause de la ministre. Alors certes, on peut penser que l’expression a été mal choisie ou mal amenée… mais je préfère citer Caroline Fourest. Elle écrit : « Bizarrement ceux qui refusent l’expression « islamo-gauchisme » pour désigner des militants de gauche pro islamistes n'ont aucun problème à utiliser leur statut universitaire pour qualifier des militants laïques d’ « islamophobes », et elles déroule des exemples, documentés et preuves à l’appui, des universitaires dont elle parle. Elle aurait sans doute pu ajouter Pascal Blanchard qui se fait entendre il y a deux jours sur France Inter très fier de son analogie… « dans les années 30 l’université était soi-disant gangrenée par les judéo-maçonniques » dit-il. Heureusement, ils sont là des centaines à lui répondre : Claude Posternak par exemple « mettre sur le même plan des victimes de la théorie de la race et des nouveaux théoriciens de la race est une immense infamie ». Mais aussi Jacques Attali qui lui explique que la comparaison ne tient pas. Ou encore la député Aurore Bergé qui conclue par un « il fallait oser ».

Jacques Julliard lui, ne se démonte pas. Impeccablement clair, il nous dit « l’islamo-gauchisme c’est la haine de l’identité française ». A l’instar de Pierre-André Taguieff qui fut le premier à employer l’expression dès 2002, il décrit que même si l’expression fait polémique, « l’islamo-gauchisme désigne un courant de pensée qui considère le réveil de l’islam et la montée de l’islamisme comme des éléments de critique très intéressants du néocapialisme et d’une certaine manière se substituent a la lutte des classes et au prolétariat classique ».

« Et la ministre dans tout ça ? »

Frédérique Vidal essaye de minimiser l’emploi de l’expression pour requalifier le fond du sujet : elle publie une tribune dans le Monde dans laquelle elle écrit : « le problème n’est pas tant l’islamogauchisme que le dévoiement militant de l’enseignement et de la recherche. » et maintient son idée initiale : une enquête scientifique sur ce dévoiement décolonial et racialiste.

On trouve cela sur twitter cette semaine et donc sur RCJ.

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