L’annonce par la FIFA du mondial 2034 en Arabie saoudite

La chronique Sport par David Roizen

Peut-être qu’au cœur d’une actualité internationale bien trop chargée, une double annonce de la Fédération Internationale de Football, la FIFA, vous aura-t-elle échappée. Il y a 10 jours maintenant, la FIFA a quasiment entériné la candidature de l’Arabie saoudite à l’organisation du mondial de foot 2034. Hasard du calendrier, sans doute, dans la foulée, ou presque, elle a également annoncé la signature avec Aramco, la société saoudienne de pétrole, un partenariat des plus rentables.

Pour pouvoir affirmer, avec plus de 10 ans d’avance, que l’Arabie saoudite organiserait le tournoi mondial, la Fifa a manœuvré comme elle sait si bien le faire quand des intérêts financiers sont en jeu. Je vous raconte ?

Déjà, une règle de base à connaître : si une coupe du monde a lieu sur tel continent, la suivante doit avoir lieu sur un autre.

En 2026, c’est calé depuis longtemps, le tournoi aura lieu au Canada, au Mexique et surtout aux États-Unis.

En 2030, la FIFA a annoncé que son mondial aurait lieu au Maroc, en Espagne et au Portugal, mais que, dans la mesure où il s’agit du centenaire de la compétition, certains matchs auront lieu en Amérique du Sud, là où se déroulèrent les premières confrontations.

Oui, à la FIFA, le bilan carbone, on s’en moque pour être poli. Toujours est-il que par cette organisation, l’Europe, l’Amérique latine et l’Afrique ne pouvaient postuler pour le tournoi suivant.

De fait, un seul pays a déposé sa candidature, pour l’édition 2034, l’Arabie saoudite. Imparable. Oui, après la période « le petit Qatar fait du soft power avec le sport » qui aura animé les années 2010, il semble que nous soyons entrés dans une nouvelle ère, la folie saoudienne, emplie de démesure. Déjà, cet été, le marché des transferts en football avait été animé par des offres pour rejoindre un championnat classé au 30ᵉ rang mondial, avec certains joueurs internationaux succombant aux contrats à plusieurs zéros... Cette stratégie saoudienne s’applique aussi bien au sport roi qu’à tous ceux qui peuvent contribuer à changer son image internationale déplorable : tennis, golf, formule 1, arts martiaux, handball, ski même, rien n’échappe aux ambitions de Ryad.

Nous aurons l’occasion d’y revenir ici.

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