Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a salué jeudi la décision du président Donald Trump d’autoriser de sanctions économiques contre des responsables de la Cour pénale internationale (CPI) qui enquêteraient sur les soldats américains. « Cette cour est politisée. Son obsession est de mener une chasse aux sorcières contre Israël et les Etats-Unis ainsi que d’autres démocraties qui respectent les droits humains. Mais elle ferme les yeux sur les pires fossoyeurs des droits humains du monde parmi lesquels le régime terroriste en Iran », a déclaré Benjamin Netanyahu lors d’une conférence de presse. Pour le Premier ministre israélien, « la CPI affirme que les juifs vivant sur leur patrie historique constituent un crime de guerre. C’est ridicule ». « Honte à eux », a-t-il ajouté.
Donald Trump a autorisé jeudi des sanctions économiques contre tout responsable de la Cour pénale internationale (CPI) qui viserait des militaires américains. Il s’agit d’une riposte à la décision en appel prise en mars par la juridiction de La Haye d’autoriser l’ouverture d’une enquête pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité en Afghanistan malgré l’opposition de l’administration Trump.
L’enquête souhaitée par la procureure de la Cour, Fatou Bensouda, vise entre autres des exactions qui auraient été commises par des soldats américains dans le pays. Des allégations de tortures ont également été formulées à l’encontre de la CIA. Les juges de la CPI avaient dans un premier temps refusé d’autoriser cette enquête après une menace de sanctions de Washington, qui n’est pas membre de cette juridiction. En décembre, Fatou Bensouda a annoncé qu’elle voulait ouvrir une enquête complète sur d’éventuels « crimes de guerre » dans les territoires palestiniens, sans toutefois désigner leurs auteurs, mais suscitant l’ire d’Israël.
L’éventualité d’une telle enquête est un sujet particulièrement sensible pour Israël qui n’est pas membre de la CPI, alors que les Palestiniens l’ont rejointe en 2015 ( avec AFP)