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Jean-Paul Enthoven est né d'une famille bourgeoise, juive et agnostique, dans une atmosphère très républicaine. Il rencontre très jeune des membres de l'élite intellectuelle oranaise, comme André Bénichou, Pierre Nora, Maurice Clavel ou Pierre Boutang. Il obtient une licence d'histoire, avant d'intégrer l'Institut d'Etudes politiques de Paris, puis de suivre un cursus de droit à l'Université. Plutôt politiquement ancré à gauche, Enthoven ne participe pas à Mai 68 : il préfère la littérature aux débats d'idées. Sa rencontre avec Raymond Aron (grâce aux lectures qu'il effectue à l'époque pour Gallimard), l'éloigne d'un marxisme auquel il avait d'abord adhéré. A partir de 1973, il devient assistant de Maurice Duverger, professeur de droit à la Sorbonne. Il rencontre à cette époque Bernard-Henri Lévy, qui deviendra un ami cher et qu'il présente à Gilles Hertzog. En 1975, Enthoven démissionne de l'enseignement, n'appréciant pas d'être pris à témoin dans le procès de Maurice Duverger sur son passé Vichyste. Il se consacre alors entièrement au journalisme, et finit par être titularisé en 1977 au Nouvel Observateur, dans lequel il publiait des critiques d'essais depuis plusieurs années. Avec Maurice Clavel, il soutiendra activement le mouvement médiatisé des "Nouveaux philosophe", dont son grand ami Bernard-Henri Lévy est le chef de file. En 1983, il prend d'ailleurs la direction de la collection "biblio-essais" fondée par ce dernier chez Grasset. En 1984, il quitte ses fonctions au Nouvel Observateur pour élargir ses responsabilités éditoriales, en prenant la tête de Hachette-Littérature. Depuis une quinzaine d'année, il est conseiller éditorial de l'hebdomadaire Le Point, où il publie également quelques critiques littéraires. Il s'est lui-même essayé à l'écriture, a publié quatre ouvrages chez Grasset.