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Stéphanie Des Horts est Titulaire d'une maîtrise de littérature anglaise, spécialiste de Shakespeare et de Jane Austen, Stéphanie des Horts est aujourd'hui critique littéraire à Valeurs Actuelles. Elle collabore régulièrement à La Revue Littéraire publiée chez Léo Scheer.
Elle signe un premier roman en 2008, intitulé La Scandaleuse Histoire de Penny Parker-Jones (Ramsay 2008).
Interview de Stéphanie Des Horts- propos recueillis par Emmanuelle De Boysson- Bscnews.fr Après «La panthère, le fabuleux de Jeanne Toussaint, joaillière des rois,» (JC Lattès), Stéphanie des Horts publie «La splendeur des Charteris» (Albin Michel). 1936. Dans leur résidence d’été de l’île de Wight, les Charteris, lords de père en fils, se noient dans le champagne, en attendant l’arrivée de l’ambassadeur allemand hitlérien, Ribbentrop. Stéphanie des Horts ressuscite avec un humour noir très british une aristocratie anglaise extravagante et décadente. S’inspirant des sœurs Mitford, elle nous régale avec une galerie de portraits hauts en couleur, déjantés, snobs et hors normes, comme on les aime. Ça fait un bien fou !
Êtes-vous particulièrement fascinée par les destins de femmes riches et célèbres ? Oui, la réussite me fascine. Les Charteris sont bien au-delà. Elles sont riches, mais, pour elles, c’est normal, cela leur permet d’être légères et inconséquentes. Elles croquent la vie à pleines dents. Le luxe m’attire, je le reconnais, mais c’est surtout pour la légèreté qu’il procure et, chez les Charteris, c’est ce que j’ai voulu faire ressortir, ce côté aérien.
D’où vous est venue l’idée de peindre le monde de l’aristocratie anglaise des années trente ? En quoi stimule-t-il votre travail d’écrivain, votre imaginaire ? Pour sa liberté. Quand on a tout, on peut aller toujours plus loin. Dans les années 30, la guerre de 14 avait laissé des traces indélébiles, la crise aussi. Les jeunes gens avaient une envie folle de vivre pleinement l’instant, sans jamais en mesurer les conséquences. Ce monde est-il arrogant ? Peut-être, tout dépend de quel point de vue on se place. Pourquoi stimule-t-il mon imaginaire ? J’aime leurs principes, leurs usages, la façade qu’ils montrent au monde : ils sont dignes en toute circonstance. Mais, en secret, ils se prêtent à toute sorte d’actes vils. Derrière les portes closes de Belgravia, les orgies sont autorisées. Ce décalage me séduit !
Sources: Babelio