Le racisme est « une maladie qui touche toute la société », a déclaré en conseil des ministres le chef de l’État, qui s’adressera aux Français dimanche à 20 heures. Emmanuel Macron selon des propos rapportés par la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye « a appelé à être intraitable sur ce sujet ». Evoquant les manifestations en mémoire de George Floyd et contre les violences policières, le président de la République a tenu à refuser tout amalgame en soulignant que « l’écrasante majorité des forces de l’ordre ne saurait être salie ; il a « appelé à la modernisation des techniques d’interpellation et d’intervention. »
Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a annoncé lundi la fin des techniques d’interpellation dites « d’étranglement ». A ce sujet, Emmanuel Macron a « souligné la difficulté de la tâche des forces de l’ordre et souhaité que le travail de transparence et d’amélioration des pratiques se poursuive dans les semaines et les mois à venir ». » Le Premier ministre Edouard Philippe a lui aussi pris la défense des forces de l’ordre, affirmant qu’il ne « laisserait jamais dire que la police ou la gendarmerie seraient des organisations, des institutions violentes ou racistes ». »Je ne veux pas que la peur change de camp, je ne veux pas que la présomption passe de celui qui trouble l’ordre public à celui qui le défend », a-t-il affirmé lors d’une séance de questions au gouvernement. « Si nous acceptons cette facilité de l’esprit sous le coup de l’émotion », alors « c’est un basculement de la République qui intervient » et « le basculement de la République, quand je vois cela, je me dis qu’il n’est pas si loin », a-t-il ajouté (avec AFP)