Ruth Fivaz-Silbermann / « La fuite en Suisse – Les Juifs à la frontière franco-suisse durant les années de la « Solution finale » / Paru aux éditions Calmann-Levy – Partie 2
ESSENTIEL, les rendez-vous du jeudi – Histoire – Annette Wieviorka Elle reçoit Ruth Fivaz-Silbermann pour son livre « La fuite en Suisse - Les Juifs à la frontière franco-suisse durant les années de la "Solution finale » chez Calmann-Levy – Mémorial de la Shoah – Partie 2
À propos du livre : " La fuite en Suisse - Les Juifs à la frontière franco-suisse durant les années de la "Solution finale "
Paru aux éditions Calmann-Levy
Les Juifs à la frontière franco-suisse durant les années de « la Solution finale » Itinéraires, stratégies, accueil et refoulement À l’été 1942, « la Solution finale de la question juive » est déclenchée aux Pays-Bas, en Belgique et en France. Des milliers de Juifs prennent la fuite en direction de la Suisse, à travers la zone occupée ou la zone libre. Beaucoup sont arrêtés pendant leur voyage et déportés. Certains atteignent néanmoins la frontière helvétique. La Suisse, attachée à sa politique d’immigration ultra-restrictive à tonalité antisémite, se voit acculée à l’adoption de mesures d’urgence : elle entrouvre ses portes à certaines catégories de fugitifs. Mais son attitude, chaotique et peu lisible, reflète des tensions internes. Plus de 12 500 Juifs venus de ou à travers la France sont accueillis. Près de 3 000 sont refoulés et abandonnés à leur sort – tous, cependant, ne périront pas en déportation. Cet ouvrage est le premier à s’appuyer sur les archives conservées de part et d’autre de la frontière : dossiers helvétiques des réfugiés, dossiers préfectoraux français, archives des organisations d’entraide et sources mémorielles. Il retrace ce périlleux voyage vers la Suisse, qui perdure jusqu’à la Libération, malgré les régimes changeants des territoires traversés et, au bout, l’inconnu de l’accueil ou du refoulement. Il dessine aussi les profils des acteurs qui se croisent alors : les Juifs qui se décident pour la fuite ; les exécutants et collaborateurs de la politique d’extermination ; les responsables suisses à la ligne politique (hélas !) fluctuante. Il fait revivre enfin les réseaux, payants ou bénévoles, de passeurs, que viennent peu à peu renforcer les solides réseaux de la résistance juive, pour qui la Suisse devient un outil de la panoplie de sauvetage.
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