Emission: Essentiel - Sandrine Sebbane
ESSENTIEL – Le rendez-vous culture – présenté par Sandrine Sebbane.
Elle reçoit Julie ROUSSEAU pour le spectacle « Toute une vie sans se voir », Véronique Sanson et Michel Berger : dialogue en chansons.
Axel DRHEY pour la pièce « The Fisher King ».
Et Jean-François BREUER pour la pièce « Les garçons et Guillaume à table »
En 1949 naît une héroïne.
Celle qui deviendra la première chanteuse pop française.
Celle qui quittera son amoureux comme dans un film, en allant acheter des cigarettes.
En 1973, Véronique Sanson quitte Michel Berger. Et même si elle regrettera la manière dont elle l'a fait, elle ne regrettera jamais son départ. Et cette culpabilité nourrira la majorité de ses chansons.
Michel et Véronique vont s'écrire tout au long de leurs discographies, à travers des chansons que l'on retrouve parfois au fond de vieux disques, parfois au grand jour des ondes radio. On y découvre, comme un trésor, une relation épistolaire passionnée, révélant le manque et la souffrance d'être loin. Cette histoire, qui dépasse largement ce couple romantique, contient tous les ingrédients d'un mythe, y incarnant les aspects de la condition humaine.
Toute une vie sans se voir propose comme une relecture moderne d'Orphée et Eurydice, ces deux amants condamnés à ne plus pouvoir se regarder.
Encore jeune garçon, Guillaume pense qu'il est une fille.
Du moins se comporte-t-il comme tel, ce qui n'est pas pour déplaire à sa mère qui ne manque pas une occasion d'entretenir la confusion...
Le premier souvenir que j'ai de ma mère, c'est quand j'avais quatre ou cinq ans. Elle nous appelle, mes frères et moi, en disant : " Les garçons et Guillaume, à table ! " et la dernière fois que je lui ai parlé au téléphone, elle raccroche en me disant : " Je t'embrasse ma chérie " ; eh bien disons qu'entre ces deux phrases, il y a quelques malentendus.
Au fil d'un texte touchant et drôle, Guillaume Gallienne dresse le portrait d'un garçon perdu, sujet d'une confusion sexuelle troublante. Il en vient à s'interroger sur sa propre identité, construite selon les " normes " sociales. Il brouille les pistes, entretient la confusion, s'amuse de cette " fragilité " et rend hommage à la féminité.