Emission: Postface - Caroline Gutmann
Invité(s): Leclair Bertrand, De Ceccatty René
Voyage parmi les morts, tableau politique de l'Italie, de l'Antiquité au xive siècle, manuel de théologie, réquisitoire contre la corruption des puissants et la décadence des papes, La Divine Comédie est aussi un fabuleux roman d'aventures, qui, par ses visions d'horreur et d'extase, a marqué peintres, poètes, romanciers et cinéastes jusqu'à nos jours. Pour en permettre une lisibilité rapide, cette nouvelle version en octosyllabes tente de retrouver la légèreté vivante et vibrante d'un style éternellement moderne, où s'entremêlent noblesse savante et insolence populaire.
Dante Alighieri (1265-1321) est né dans une Florence en guerre, lors d'une des périodes les plus agitées de l'Europe, que se disputaient l'Église, l'Empire romain germanique, la France. Son œuvre poétique, linguistique, théologique et politique a déterminé à jamais la littérature italienne.
René de Ceccatty, à côté de son travail personnel de romancier et d'essayiste, a traduit de nombreux ouvrages classiques et contemporains du japonais, en compagnie de Ryôji Nakamura, et de l'italien (Pasolini, Moravia, Leopardi, Michel-Ange, Pétrarque, Saba, Penna).
Rome, hôpital San Camillo Forlanini, printemps 2015. Cloué jambe en l'air sur un lit médicalisé, celui qui prétend s'appeler Wallace tente de comprendre : l'amour lui aurait-il tourné la tête, au risque de la perdre, littéralement ? Il revoit Giulia, sa maîtresse, tâchant de le rappeler à l'ordre de l'amour dans la lumière trop vive de la via Appia Antica avant d'extirper de son sac un petit revolver, qu'il a d'abord pris pour un jouet, en vérité, ou "une sorte d'accessoire de théâtre, un briquet de salon, peut-être, un bijou nacré, élégant, forcément élégant aux yeux de Wallace, comme tout ce que touche Giulia, tout ce qu'elle porte, tout ce qu'elle respire, Giulia"... Quel rapport avec les fantasmes délirants que la jeune femme prête à son mari paraplégique ? Avec les nouvelles mafias romaines qui détournent l'aide aux réfugiés ? Et avec la Chine, grands dieux ? Quel rapport Wallace entretient-il avec la Chine à son insu ? Bertrand Leclair nous entraîne dans une histoire haletante, toute en rebondissements multiples, digressions, faux-semblants et chausse-trappes. Le vrai et le faux se mêlent pour donner un roman jubilatoire et enlevé qui mélange les genres et ressemble à l'Italie, dans toute sa diversité : drôle, romantique, tendre et burlesque à la fois.