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09/03/22

Facebook, Twitter, Revolut ont-ils un rôle à jouer dans la guerre en Ukraine ?



Emission: Tech - Stéphane Zibi

La chronique Geek par Stéphane Zibi


Nous connaissons depuis quelques jours un conflit où les sociétés du monde entier s’expriment une à une et appliquent des sanctions contre la Russie.  La liste s’allonge tous les jours. On observe parmi elles, bien entendu des sites et applications utilisés par tous au quotidien. Ils  jouent un rôle. Et de plus en plus grand. L’information et la communication sont devenues le nerf de cette guerre, et le conflit se déroule sur le terrain militaire comme sur le terrain numérique.    Nous avons vu en effet qu’en plus de l’invasion du territoire ukrainien, il y a eu des coupures d’internet et les services russes multiplient les attaques par déni de service contre les sites gouvernementaux ou bancaires ukrainien.   Sur le territoire russe, la guerre se passe sur le terrain numérique, avec un appel à la population à « utiliser les réseaux sociaux russes » et « à ne consulter uniquement que les informations provenant des sources russes officielles ». Sur le moteur de recherche Yandex, le Google russe, les résultats liés au conflit sont barrés d’une bannière appelant à l’« attention » face aux « ressources qui pourraient contenir des informations inexactes ».   « Les autorités russes nous ont demandé d’arrêter la vérification indépendante des informations publiées sur Facebook par quatre organisations médiatiques appartenant à l’État russe », explique Nick Clegg, le vice-président de Meta en charge des relations internationales. « Nous avons refusé », poursuit-il, « par conséquent, elles ont annoncé leur intention de restreindre l’usage de nos services. » Les autorités parlent de « censure » à l’encontre de ces médias édités par des oligarques proches du pouvoir, après la suppression de publications considérées comme « fausses ».   Pour montrer leur profond mépris envers Facebook, les restrictions prennent la forme d’« un ralentissement du trafic », visant à décourager l’utilisation des réseaux sociaux étrangers. Ce blocage au sein du territoire russe s’accompagne d’opérations destinées à ralentir ou empêcher l’accès à Facebook en Ukraine. Face à ces attaques contre ses infrastructures numériques, le ministère ukrainien de la Défense appelle les hackers à l’aide, selon l’agence Reuters. Le collectif Anonymous a déclaré la « cyberguerre » à la Russie, et assure avoir piraté le site du ministère russe de la Défense. Les citoyens ukrainiens, eux, se tournent vers les messageries chiffrées Signal et Telegram l’application russe.   De fait, entre le blocage de Facebook et cette nouvelle loi drastique contre les médias indépendants, la population russe n'a désormais quasiment plus accès qu'aux discours officiels.   Le président Vladimir Poutine entend ainsi imposer son récit officiel sur l'invasion de l'Ukraine, présentée comme une opération limitée de maintien de la paix visant à protéger les Ukrainiens russophones d'un "génocide".   La Russie entre ainsi dans le club très restreint des pays interdisant le plus grand réseau social au monde, avec la Chine et la Corée du Nord.   Comme d'autres experts s’y attendent, des mesures similaires contre YouTube, ou Twitter pourront arriver.   Vladimir Poutine en signant cette nouvelle loi qui prévoit une peine pouvant aller jusqu'à quinze ans de prison pour la propagation d'informations visant à "discréditer" les forces militaires. Le texte "semble écrit pour faire de chaque journaliste indépendant un criminel", indique le rédacteur en chef de l'agence Bloomberg.    Pour terminer sur une note plus positive au milieu de cette guerre, l’application bancaire, Revolut , dont les sièges sociaux sont à Londres et à Vilnius en Lituanie, a  permis de faire des virements en quelques secondes de compte à compte contournant la "surveillance" de la Russie, permettant grâce aux fonds réceptionnés par le Fonds Social juif Unifié en quelques secondes dès le début de shabbat que des orphelins d’Ukraine puissent prendre la direction de la Roumanie. Sans cette application, ces enfants ne seraient pas arrivés dimanche dernier en Eretz Israel.   Espérons que la technologie fera pencher la balance du côté de la paix, de la sûreté et de l’information des populations pour voir enfin la fin de ce terrible conflit.   A la semaine prochaine !

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