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Emission: Tech - Stéphane Zibi
Derrière ce titre provocateur je vous l’accorde, repose une étude d’Harvard qui liste les professions pouvant être amenées à disparaître à cause de l’automatisation, de la robotisation ou de l’intelligence artificielle.
Dans le trio de tête, se trouvent les avocats, accompagnés des chargés de relation clients et les médecins généralistes.
Bien sûr nous parlons des contrats simples et standards ne nécessitant pas de dispositions d’études particulières comme des contrats de travail, de licences, des statuts de sociétés, des contestations de retrait de points de permis de conduire, des remboursements de billets d’avions ou encore des divorces simples (même si ces deux derniers mots paraissent antagonistes) et j’en passe.
Ainsi ces dernières années, s' est développée toute une série de sites, des legal techs comme captain contrat, la divorce box ou avospoints pour contester un PV. Ces cabinets d’avocats en ligne aident à des tarifs très compétitifs toute société ou particulier qui aurait des besoins standards.
Rudy Margaux : j’ai du mal à imaginer que les cabinets d’avocats même avec l’intelligence artificielle disparaissent
Oui j'avoue que ce sera compliqué. Car un contrat peut être basique mais il y a souvent quelques subtilités. On a coutume de dire que « le diable est dans les détails » et il est vrai que le rôle de l’avocat est justement de traquer ce diable pour éviter les erreurs, clarifier les ambiguïtés et protéger les intérêts de son client. Sans parler de la relation de confiance qui se noue entre un avocat et son client.
Cependant, avec la crise du Covid, le télétravail qui s’est répandu et les évolutions du marché, les modèles des cabinets avec des coûts de structure importants doivent évoluer. Rudy Margaux : mais alors va-t-on assister à un combat entre d’une part l’intelligence artificielle des legal techs et d’autre part l’intelligence professionnelle des avocats ? Je ne crois pas.
Une structure mixte semble être le bon compromis en proposant d’un côté de nouvelles offres telles ces légal techs en digitalisant ce qui peut l’être et de l’autre en accompagnant dès que nécessaire sont client pour apporter des solutions les plus pertinentes et personnalisées.
Cet entre-deux commence à arriver dans certains cabinets comme Bold ou Harlay Avocats avec son site Let’s Start Up Together.
Ils proposent des forfaits mensuels à coûts compétitifs tout en permettant aux entreprises et entrepreneurs de bénéficier de l’expertise et de l’expérience d’avocats qui répondent à leursbesoins quotidiens et donnent leurs conseils pratiques sans appuyer sur l’horloge aux honoraires.
En conclusion, je reprendrai les propos de Merav Griguer, avocate experte en numérique : l’avocat de demain doit aussi être innovant et créatif pour se différencier de la machine. L’avocat créatif explore les limites de l’impossible. Il ne se contente pas de faire de la conformité, il va au-delà du droit non pas en dehors de la loi. Plus loin que la loi