Le plan d’annexion suscite de vives critiques de l’Union européenne (UE), de l’ONU et de plusieurs pays arabes. Et désormais du Premier ministre britannique Boris Johnson, que Benjamin Netanyahu qualifiait « d’ami » il y a quelques mois, qui s’est invité mercredi en une du quotidien israélien Yediot Aharonot pour exhorter son homologue israélien à annuler son projet. « Je suis un défenseur passionné d’Israël » mais « j’espère profondément que l’annexion n’ira pas de l’avant », écrit M. Johnson, disant craindre pour le processus de paix.
A Berlin, les députés allemands ont estimé dans une résolution qu’une annexion faisait « courir le risque d’une nouvelle déstabilisation de la région » et ont enjoint Israël d’abandonner ce plan « urgemment ». Ils ont toutefois jugé que des menaces de l’UE de sanctions contre Israël seraient contreproductives.
Dans l’enclave de Gaza, contrôlée par le Hamas islamiste et sous blocus israélien, des milliers de Palestiniens ont manifesté leur opposition au plan. « La résistance doit reprendre, seul le recours à la force fait peur à Israël », a déclaré un manifestant.
Toute annexion, sans pourparlers de paix préalables, serait une « déclaration de guerre », a récemment averti le Hamas, qui ne cherche cependant pas une nouvelle confrontation avec Israël selon des analystes. Le groupe armé a lancé une vingtaine de roquettes vers la Méditerranée en guise d’avertissement, ont indiqué à l’AFP des sources du mouvement. Le Hamas doit participer jeudi aux côtés du parti Fatah du président de l’Autorité palestinienne, au pouvoir en Cisjordanie, à une conférence de presse à Ramallah sur le projet d’annexion israélien. (Avec AFP