Emission: Histoire - Annette Wieviorka
ESSENTIEL, les rendez-vous du jeudi – Annette Wieviorka
Elle reçoit Judith Lindenberg pour le livre "Le Dibbouk. Fantôme du monde disparu de Samuel Blumenfeld" au MAHJ Actes Sud.
Succès fulgurant dès 1920, immédiatement traduite, la pièce est jouée de Varsovie à Buenos Aires, en passant par Moscou, Paris et New York. OEuvre emblématique du théâtre yiddish et du premier théâtre hébreu, elle inspire metteurs en scène et artistes de l’avant-garde juive. Adaptée au cinéma en 1937, elle donnera le plus ambitieux des fims yiddish et l’un des derniers tournés avant l’invasion de la Pologne.
Après la Shoah, Le Dibbouk opère encore comme oeuvre emblématique de la fécondité du Yiddishland et comme métaphore du monde disparu. On le retrouve à la scène, à l’écran, en littérature, ainsi que dans les oeuvres des artistes contemporains.
Objet majeur de la culture juive, le dibbouk est une clef de compréhension d’une identité hantée par son passé.
Né en 1963, Samuel Blumenfeld est critique de cinéma au quotidien «Le Monde» depuis 1997 et grand reporter au «Monde 2». Il est également l’auteur de «L’Homme qui voulait être prince. Les vies imaginaires de Michal Waszynski »(Grasset, 2006) et d’un roman, «Au nom de la loi», avec comme personnage Steve McQueen (Grasset, 2013). Il est aussi un spécialiste du cinéma américain et a publié un livre d’entretiens avec Brian de Palma, «Brian De Palma. Entretien avec Samuel Blumenfeld et Laurent Vachaud» (Calmann-Lévy, 2001). «Le Dibbouk. Esprits, errance et possession »paraît en 2024.
Pascale Samuel est conservatrice du patrimoine et responsable des collections moderne et contemporaine du musée d’art et d’histoire du Judaïsme. Dirigé par Pascale Samuel et Samuel Blumenfeld «Le Dibbouk Esprits, errance et possession »est publié en 2024.