Emission: Essentiel - Sandrine Sebbane
ESSENTIEL, le rendez-vous culture présenté par Sandrine Sebbane.
Thème : La République, Dreyfus et Gambetta avec Gérard Unger pour son livre « Gambetta » aux éditions Perrin et Jessica Nelson et Philippe Oriolpour le « Manuscrit du Journal d’Alfred Dreyfus » Eds des Saints Pères.
Pas une ville qui n'ait une place, un boulevard, une rue ou une statue à sa gloire. Léon Gambetta est partout. Mais si son nom marque profondément la toponymie de notre pays, le souvenir de son action semble s'être estompé au fil des années. Aujourd'hui, qui se souvient que cet ardent patriote mit fin à un siècle de révolutions et proclama, bâtit puis enracina la IIIe République en France ?
Principal acteur de la chute du Second Empire en septembre 1870, il est l'âme ardente de la résistance face à l'invasion allemande. Convaincu que la république est le seul régime qui soit juste, Gambetta sillonne l'Hexagone des mois durant pour rallier le peuple à sa cause. Brillant orateur, il sait autant galvaniser les foules dans les communes françaises qu'impressionner la classe politique à la tribune - Bismarck lui-même déclarera que Gambetta et Napoléon sont, à ses yeux, les seuls Français qui soient des « personnalités remarquables ». Face aux manoeuvres du chef de l'État monarchiste, Patrice de Mac-Mahon, le député de Belleville parvient à fédérer tous les républicains autour d'un idéal démocratique et d'un parlementarisme efficace, qui permettent de bâtir un régime pérenne fondé sur les libertés publiques.
S'appuyant sur une documentation pléthorique et souvent inédite - notamment sur sa riche correspondance -, Gérard Unger retrace avec brio le parcours hors norme du commis voyageur de la République, tout en consacrant de nombreux passages à sa fascinante vie privée. Cette biographie magistrale rend enfin à Gambetta la place qu'il mérite dans le panthéon des grands hommes qui ont fait la France.
Le Journal d’Alfred Dreyfus : un document historique et poignant écrit alors que l’homme est en déportation sur l'Île-du-Diable, entre 1895 et 1896. Près de 125 ans après une affaire qui est encore décortiquée par les spécialistes et adaptée dans des œuvres culturelles, il paraissait important de proposer au public cette immersion dans les pensées heurtées et suppliciées du plus célèbre innocent de l’histoire de France.