Après trois mois de crise sanitaire, médecins, aides-soignants et infirmiers vont battre le pavé aujourd’hui un peu partout en France pour rappeler le gouvernement à ses promesses sur l’hôpital, en plein « Ségur de la santé ». De Paris à Montpellier en passant par Metz, Dunkerque et Bobigny, plus de 220 rassemblements sont prévus dans le cadre de cette journée d’action nationale, organisée à l’appel d’une dizaine de syndicats et collectifs de soignants (CGT, FO, Unsa, Sud, Collectif Inter-Hôpitaux…).
Objectif: mettre à profit le soutien engrangé auprès de la population pendant la crise sanitaire afin d’obtenir des avancées pour les salariés des hôpitaux et des Ehpad, salués comme des « héros en blouse blanche » par le chef de l’État au début de l’épidémie.
Cette journée de mobilisation, point d’orgue d’une série d’actions menées tout au long de l’année passée à l’hôpital, dans le cadre notamment des « mardi de la colère », intervient donc cette fois en plein milieu du « Ségur de la santé », lancé le 25 mai par Édouard Philippe. Cette concertation, pilotée par Nicole Notat et destinée à refonder le système de santé français, doit aboutir d’ici début juillet à des propositions concrètes comme l’a rappelé le chef de l’Etat dimanche soir. Mais aucun chiffre n’a à ce stade été mis sur la table, notamment pour les hausses de salaires.
Une source d’exaspération pour les syndicats qui dénoncent un travail « dans l’improvisation constante et les « faux semblant » de la concertation.Le Collectif Inter-Hôpitaux estime que « La méthodologie du Ségur de la Santé pose problème », et regrette lui aussi « l’absence de transparence dans la conduite des travaux ». « Des réponses concrètes doivent être apportées maintenant », a-t-il insisté. (Avec AFP)