L’Unesco a de nouveau réuni Israéliens et Palestiniens autour d’un même texte mercredi, y voyant un signe de plus pour convaincre Israël de ne pas sortir de l’organisation à la fin de l’année. Le Conseil exécutif de l’Unesco a adopté par consensus des décisions sur le patrimoine mondial de Jérusalem et sur l’éducation dans les territoires palestiniens, a annoncé cette organisation dans un communiqué.
Depuis un an, la totalité des douze décisions prises sur le Moyen-Orient ont ainsi fait l’objet d’un consensus après une négociation entre les parties, facilitée par le Secrétariat de l’Unesco, poursuit-elle. « Ce résultat nous rappelle toute la pertinence du multilatéralisme (…) et la nécessité d’être ici à l’Unesco autour de la table et de faire preuve de bonne volonté », a déclaré la Directrice générale de l’organisation, Audrey Azoulay, qui œuvre en faveur de ce consensus depuis son élection en novembre 2017. En octobre 2017, Israël a annoncé – juste après les Etats-Unis – vouloir se retirer de l’Unesco, reprochant à l’organisation un parti pris anti-israélien. Mais en juin 2018, l’ambassadeur israélien à l’Unesco avait envoyé un signal plus positif, déclarant qu’il allait recommander à son gouvernement de revenir sur sa décision, ou au moins la reporter d’un an, en raison du « nouvel état d’esprit » de l’Unesco envers l’Etat hébreu. Dans un nouveau revirement, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a décliné en septembre une invitation à une conférence sur l’antisémitisme organisée par l’Unesco à New York, en raison du « parti pris persistant » selon lui de cette organisation contre Israël. « Ce qu’on a fait aujourd’hui, c’est d’avoir un texte qui est consensuel entre les Israéliens, les Jordaniens et les Palestiniens. Il n’y a pas ailleurs dans le monde une quelconque organisation qui ait réussi à faire cela », relève une source diplomatique à l’Unesco (avec AFP)