Discours contre la radicalisation, formation des imams… Le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb puis le chef du gouvernement Edouard Philippe ont pressé mardi soir les responsables musulmans d’agir face aux défis qui se posent à la deuxième religion de France. Le ministre d’Etat s’est exprimé lors du repas annuel de rupture du jeûne du ramadan (iftar) organisé par le Conseil français du culte musulman (CFCM), d’abord sans la présence d’Edouard Philippe, une absence annoncée qui avait suscité incompréhension et critiques. « Retenu avec le président de la République pour préparer une réunion importante », selon Gérard Collomb, le chef du gouvernement est arrivé au Pavillon Dauphine (XVIe arrondissement) peu avant 23h15, saluant ses hôtes et s’installant à leur table sans prononcer d’allocution. Mais contre toute attente, environ une heure plus tard, après s’être prêté à quelques selfies dans la salle, Edouard Philippe a brièvement pris la parole. »Nous avons de grands défis à relever ensemble, pas sûr que ce soit la peine de les détailler tellement ils sont évidents », a improvisé le Premier ministre devant une assistance plus clairsemée après minuit. « Tout le monde sent bien combien nous vivons un moment crucial pour notre pays, pour la qualité de notre vie en commun », a-t-il ajouté, en concluant sa courte intervention par la formule « merci pour votre invitation, et au travail ! »(avec AFP)