Provoquer des élections anticipées ou payer le prix pour sauver sa coalition : le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu fait face à des choix difficiles après la démission de son ministre de la Défense qui a dénoncé le cessez-le-feu conclu à Gaza. Le sort du gouvernement considéré comme le plus à droite de l’histoire d’Israël semble dépendre largement de la décision de Benjamin Netanyahu d’accéder ou non aux exigences de l’un de ses principaux rivaux, en attribuant à son ministre de l’Education, Naftali Bennett, le portefeuille de la Défense. « J’ai demandé hier au Premier ministre de me confier la fonction de ministre de la Défense avec pour seul objectif qu’Israël recommence à gagner », a dit Naftali Bennett, chef du parti nationaliste religieux Foyer juif. Son intervention a été retransmise en direct par la télévision tant le pays bascule à nouveau dans une ambiance préélectorale. Bennett s’est réclamé de son passé d’officier d’une unité d’élite et de ses succès d’ancien patron dans la haute technologie pour prétendre pouvoir inspirer à nouveau la peur aux ennemis d’Israël avec des tactiques plus offensives et innovantes.
Avigdor Lieberman, partisan de la manière forte contre le Hamas au pouvoir à Gaza, a dénoncé une « capitulation devant le terrorisme » et appelé à des législatives « le plus tôt possible ». L’échéance est normalement fixée à novembre 2019, mais depuis des mois flotte un parfum d’élections anticipées. Signe des tensions politiques, Benjamin Netanyahu a annulé une visite qu’il devait effectuer la semaine prochaine en Autriche (avec AFP)